lundi 2 février 2009

mardi 27 janvier 2009

lundi 26 janvier 2009

samedi 24 janvier 2009

Limbes

Traduction à venir

jeudi 30 octobre 2008

mardi 28 octobre 2008

samedi 17 novembre 2007

dimanche 4 novembre 2007

Sauvée

La journée! MA journée! Un don du ciel inespéré: une journée de 25 heures!

Je peux faire la grasse matinée sans culpabilité et en toute impunité car après tout: il n’est pas si tard que ça! Juste à temps en fait pour aller manger au resto du coin avant la fin des rondes de déjeuners. Je peux même pousser l’audace jusqu’à tricoter quelques rangs sans angoisse et sans anticiper que si je ne me grouille pas, tout ça va finir par l’obligation de devoir salir ma cuisine pour assouvir ma frustration d’avoir manqué l’appel des œufs-bacon à temps. Des œufs miroirs, tout ronds, luisants, parfaits et que je n’ai pas eu à faire moi-même? Ça, ça fait plaisir à ma petite-sorcière-tricoteuse-intérieure.

Pourquoi, vous dis-je, qu'ils n’ont pas de scrupules à servir toutes sortes de plats tout aussi bloque-artères les uns que les autres, du genre poutine last-call de 3 heures du mat mais qu’ils refusent obstinément de vous servir des œufs-bacon passé 11 heures le matin? Je crie à l’injustice! Je dénonce l’odieuse ségrégation! Infâme conspiration en soi! Et pourtant, ils ont besoin de bacon toute la journée pour tous ces impies cheeseburgers au bacon qui sont tout sauf cacher. Et ils ont le culot de nous dire en pleine face sans ciller que déroger à ça perturberait le service normal. Big brother contrôle tout je vous dis, semant le désespoir et se complaisant dans les visages fermés, durs et sans joie qu'il engendre. Comment penser autrement quand on refuse aux honnêtes gens le simple plaisir de crever leurs jaunes comme bon leur semble, au début ou à la toute fin, comme quand ils étaient petits et qu’ils jouaient avec ce qu'il y avait dans leur assiette? Je ne leur souhaite pas de finir tous en enfer à faire des œufs-bacon ad vitam aeternam.

Mais passons et réjouissons-nous! Une heure à moi, juste à moi, passée à tricoter avec délices de toutes petites mailles d’une fine et délicieuse laine de bébé sur de toutes petites aiguilles. Jouir des points un à un. LE bonheur.

Et pour tout terminer ça en beauté je vais aller au lit et il ne sera pas si tard que ça!! J’aurai accompli beaucoup et sans me pousser dans le derrière par-dessus le marché. Je peux me complaire dans mon rythme naturel sans stress et sans hâte sans craindre les jugements. Je peux tout car j'ai tout mon temps: j'ai une heure de plus dans la manche!

Demain matin je serai radieuse. Partis les bleus du lundi matin. Pas de grognements ni de soupirs aucuns. Tout sourire. Avec ou sans œufs-mirroirs dans mon assiette.

Ah, si toutes les journées pouvaient être comme ça.

vendredi 19 octobre 2007

Jamais assez de tricot

Malade au lit. Cerveau dans la ouate. Trop fuckée pour tricoter et trop malade pour sortir. Je ne donne pas cher de ma santé mentale avec ce 1-0 rhume vs tricot.
:(

Très contente cependant d'avoir prévu le coup en me cuisinant d'avance un énorme chaudron de soupe. Très pratique mais surtout réconfortant.

Le dilemme perdure tant que je serai malade. J'ai cependant mis tout mon argent sur ma première paire de bas.

Toujours dans l'attente de cette brave âme n'ayant pas froid aux yeux qui osera briser le mur du silence. Je sais bien qu'un blogue de blabla sans photos est aussi aride que des toasts Melba. Le père Nowel a pourtant reçu ma requête. Reste à prouver si j'ai été une bonne fille.

jeudi 18 octobre 2007

Suite

Comme prévu, je devrais passer demain soir au Maille-à-parthé de l’Effiloché pour rendre à César ce qui lui revient, en l’occurrence une humble salade de lentilles qui je vous assure n’est pas un troc de droit d’aînesse. En effet, j’ai demandé à l’ange bienveillant ce qu’elle désirait en retour pour m’avoir désempétrée de cette incongruité dans le patron du pull aran de Debbie Bliss et qui fait s’énerver la marraine en moi. C’est ce qu’elle m’a demandé. Alors, c’est ce qu’elle aura.

Je crois qu’elle devrait aimer ma version personnalisée et améliorée de cette recette de Patricia Wells, qui est une de mes favorites, et tirée de son très bon et sans âge Bistrot Cooking. Pour se faire j’ai grillé des aubergines, des champignons et des tomates cerises macérées à l’huile d’olive et au vinaigre balsamique, histoire d’en concentrer les saveurs. J’ai mélangé le tout aux lentilles encore tièdes arrosées d’une vinaigrette bien relevée d’un bon vinaigre de vin rouge italien. J’ai bien sûr goûté au résultat. Ben quoi!? Je devais m’assurer que c’était digne de mon ange salvateur. Mes papilles m’en ont d'ailleurs été reconnaissantes.

Maintenant que je suis délivrée de la tyrannie du tricot en série chronométré, une question demeure sans réponse: que vais-je entreprendre? Je n’ai toujours pas élucidé la chose depuis mon message inaugural. Pour être franche, la situation a quelque peu dégénéré car aux modèles qui me tentaient déjà se sont rajoutés le très chic foulard Clapotis de la designer Kate Gilbert qui enseigne des cours de débutants, des suivis de projets et des ateliers thématiques à l’Effiloché. Je pense le faire en Seacell, comme Ginette l’a fait. C'est tout soyeux. Et puis, je vous ai parlé aussi de cette 2e paire de chaussons entrepris parce que la première paire serait possiblement trop petite? Et bien oui, les chaussons vert pomme sont inexorablement trop petits mais tournure imprévue: la maman de Jacob n’a jamais voulu me les rendre. Elle veut les nouer d’un ruban pour les garder en souvenir du baptême. Je lui ai donc demandé de mesurer les petits petons de son fils et lui ai laissé les minus-chaussons sous promesse expresse de lui produire une paire qu’il pourra porter, ne serait-ce que dans 2 semaines. Y'a mon honneur de marraine en jeu ici. Et c’est fou comme ça pousse vite à cet âge. Il grandit d’ailleurs trop vite en fonction de ma courbe d’apprentissage et ça garde la marraine-fée pas mal essoufflée.

Comme je vous disais précédemment, je pourrais passer aux bas à rayures automnales une fois le petit chausson manquant terminé. J’en trépigne. Tant pis pour les camisoles qui vont être mise en hibernation forcée, et ce, jusqu’au printemps prochain. La voix des bas est plus forte. Qu’y puis-je?

D’ailleurs, je ne me fais aucune illusion sur qui décide ici et sur ce qu'il me reste de libre-arbitre. Mon prochain projet, ce n’est pas moi qui le choisirai, mais bien lui qui me choisira.

mercredi 17 octobre 2007

Après-coup

traduction française à venir sous peu si ce rhume peut finir par me laisser tricoter tranquille

samedi 13 octobre 2007

Let there be a couverte

Ça fait deux semaines que je dors 4-5 heures par nuit...

D'où ce qui suit, sans plus de fla-fla ni d'introduction (ça viendra après, bon):

Récit pêle-mêle, sans queue ni tête, comme un écheveau de mohair attaqué par un chat (clin d’œil à celle qui va se reconnaître)

Empêtrée, je suis, dans:

  • toutes mes envies irrépressibles de nouveaux projets laineux – they call it « yarn envy » et ça ne se soigne pas – je sais, j'ai regardé partout sur le net et sur les autres blogues de tricoteuses – autant m'y faire – autant VOUS-y faire

  • et des obligations auxquelles je me suis déjà engagée – oui oui, les notes du procès-verbal seront remises à temps et oui oui , dès lundi, je suis à nouveau dispo pour des corrections et oui oui je dois aussi déterrer les corrections originales de mes poèmes « originaux » à remettre pour publication (mystère, mystère – musique à la « Twilight Zone » en arrière plan)

  • et des sempiternels imprévus et retards qui ne cessent de tomber du ciel – maudites planètes mal aspectées!
et

  • piégée, je suis, parce que je dois absolument compléter OPC, soit d'ici samedi 14 octobre 2007 (je sens ici le stress du fil d’arrivée m’acculer au pied du mur) mes « projets-cadeaux », faisant ici l’objet de mon entrée inaugurale sur mon blogue à mwoua – oui oui, c'est aujourd'hui, ça – là là là – je devrais tricoter là là là, pas vous écrire! – maudite incorrigible procrastineuse – et tout ça (dixit les projets-cadeaux) finis de préférence AVANT les petites heures de la nuit


Pourquoi? car le baptême est dimanche – ce dimanche – demain – domani – mañana – pas mañana por la mañana – non, de-main!

Le baptême de mon petit ange: mon filleul Jacob – [photo à venir, promis promis]

Ça veut dire quoi, ça, concrètement?

Donc, ça veut dire que je dois faire ou compléter:

  • une couverture de bébé avec de craquantes petites nopes (bobbles) – ce sont des « genres » de bouboules en laine - il me manquait environ 4" de couverture c'est à dire environ 5-6 heures de travail – pour une dimension totale d’à peu près 36" par 40" – mais je lui ai réglé son cas et tricoté ce qui manquait lors du congé de l’Action de Grâces – ça lui apprendra

  • mais il y a aussi la bordure à faire tout le tour du pourtour – combien de temps?? argh, assurément 4-5 heures là aussi – mais j'en ai fait la moitié hier – ne me reste qu'une moitié aujourd'hui

  • et ne pas oublier el blocage de el couverte – j’en frémis – je ne veux même pas y penser – ne m'en parlez même pas!

ps: *voir extrait plus bas du récit du blocage-qui-ne-veut-pas-chesser – 48 heures d'attente et d'angoisse fébrile: un thriller moderne

  • coudre 1 paire de chaussons de bébé – adorables – « Au pied de l’arc-en-ciel » – un patron de Céline Barbeau, une designer de l'Effiloché – c'est une superbe boutique de laine très sympatique et que je vous recommande chaudement pour l'accueil chaleureux et le service hors-pair– allez dire bonjour à Ginette la proprio et faites vous contaminer au plaisir des belles fibres – donc, petites pattes avec une bordure en picots rigolote et si mignonne: super cute! et très tendance en vert pomme (ok, je ferais tout en vert pomme et vert lime, mais c’est moi qui tricote, donc c’est moi qui choisis, nah!)

  • ça, tout compte fait (le point précédent), j'y ai déjà passé une partie de mon aprem dimanche le 7 à me faire aider en suivi de projet à l'Effiloché, car on y dispense également des cours de débutants, des ateliers thématiques et des suivis de projets individuels – je vous le dit, ça vaut le détour – donc, mission-chausson accomplie et objectif terminé – yeah! une chose de moins à faire! – mais il y a un twist imprévu à l’histoire qui fait qu’aujourd’hui j’ai « encore » une paire de chaussons de bébé à coudre – dont un chausson à tricoter – doh – je vous jure que c’est à cause des planètes mal aspectées je vous dis

  • tentativement essayer de terminer le petit pull aran Debbie Bliss tiré de Bébé tricots pour débutantes – débutantes mon œil! – ça n'a de « Bliss » que le nom, croyez-moi! – bon, ok, soyons fair-play, it's in part my cotton that doesn't behave – mais ça n'excuse pas les erreurs dans le patron qui nuisent à mon objectif premier soit de terminer le pull - et ça, c'est moins sur – c’est peine perdue en fait - j'ai trop eu de problèmes de taille et de tension – re-argh! – ai même acheté mardi d’il y a deux semaines un cardigan au Zellers pour m'aider dans les proportions, mais ça ne fera rien pour contrer le fossé du retard que j'ai hélas déjà accumulé et ce malgré toutes mes incantations – j’aurais dû me fier à la Diva-qui-abhorre-le-coton : Yarn Harlot (voire entrée du 15 juillet) – mais j’aime ça mwoua le coton…

Mis de côté temporairement:


  • respirer, penser, agir/réagir de façon cohérente et faire le ménage

  • mon foulard/étole de dentelle lilas en fibre de bambou luxuriante – impossible de le finir à temps à cause des erreurs d'inattentions occasionnées lors de ma première visite au Stitch and Bitch... dur dur de stitcher et bitcher simultanément finalement – réservez ça aux purs et aux durs! – mais non, c’est tout à fait accessible – il faut juste ne pas faire de la dentelle en public – surtout lors de son premier Stitch and Bitch – c'est un plaisir solitaire alors faites ça chez vous, cachés, sous les couvertures de préférence – j’aurais aimé le savoir AVANT plutôt qu’APRÈS, mais bon… – ignorance is bliss, or so it seems...


constat: je ne pourrai pas faire ma fraîche au baptême enfirouapée de mon étole – patron du Knit Simple édition printemps-été 2007 – je craque pour leur maxime « knit + life + fun » – donc en plus de prendre des aiguilles 5.5 mm au lieu des 6 mm recommandées, j’ai mis une répèt de lace de plus sur la largeur et à bien y penser, j'aurais dû en mettre 3, à moins d'opérer des miracles au blocage pour étirer tout ça – donc, je tergiverse ici avec l'idée de tout détricoter, mais j'ai peur que la fibre soit déjà trop twistée hors de toute récupération possible et que ça ruine mon 2e essai – avez-vous remarqué ce qui se passe? vous voilà plongés malgré vous au cœur même des angoisses existentielles de la tricoteuse – je sais, vous n’avez rien demandé – mais c'est de même que la maladie s'installe, insidieusement, à votre insu – et remarquez que je m’inquiète encore candidement à savoir mon temps passe…


  • mon premier cardigan – dont les échantillons niaisent sur les aiguilles depuis avril – OK, c'est de l'acrylique auto-rayant, pis, ben, ça n'a plus autant d'attrait maintenant depuis que mon talent s'affermit et que j'ai touché aux fibres nobles – hou là là – ai davantage envie de délirer avec du Lopi ou du Alpaga-Mérino ou pire, du baby Alpaca – soupir – je suis devenue une poule de luxe de la fibre

  • mon petit top en dentelle ajournée en coton mercerisé jaune maïs – il fait frette là, je devrais plutôt me faire un foulard? (tendance pratico-pragmatique du capricorne en moi) un châle? (tendance néo-rétro-romantique ascendant vierge) une couvarte de TiVi (pour inviter kekun à venir coucouner tout contre moi?) ou un chapeau (oh! oui!) plutôt qu'une veste ajourée? – tiens, je viens de me relire: dentelle ajournée!? ouais, ça résume bien la situation

  • conclure les échantillons de ma première « commande » – un troc en fait - un couvre-pied patchwork grandeur lit-double – oui, je suis inconsciente – et folle – folle et inconsciente et redevable – et je tiens mes promesses – faut juste être patient – très patient – et ne pas me pousser dans le dos – attention, sous des dehors placides, voire pacifiques, je grogne, je griffe et je mors – grrrrrrrr!

  • ma première paire de bas – j'en trépigne – par contre, et ce, malgré le précieux temps qui fuit je n'ai pas pu résister de faire:

1) un échantillon tricoté en rond pour évaluer ma tension – trop serré

2) un échantillon à plat pour tester les rayures du Regia Self-stripping – well, je n’avais pas le choix! on ne sait jamais si ça va sortir tout croche pis avoir l'air du diable – conclusion : c’est pas mal plus beau sur la balle de laine que le résultat tricoté – dégonflée un brin la knittinredwitch et

3) une mini-chaussette témoin pour me faire aider à relever les mailles pour le gousset car mes résultats sont un peu brouillons et je ne sais pas ce que je fais de pas correct – bon après consultation préliminaire je me suis gourée dans les mailles glissées du talon – j'ai ça à régler primo avant qu'on me montre à correctement relever des mailles – 3/4 d’heure de travail minimum

4) tant de plaisir en perspective!!


Donc, résumons: je capote!

Et je vous passe sous silence l'état de la maison, de mes plantes qui sèchent dans un coin, des ces amoncellements de vêtements été-hiver saisons toutes confondues, de la vaisselle qui se raconte des histoires pré-époque archéologique pour tenir le coup et du film d'horreur perpétuel qui roule en arrière plan intitulé: Dust Bunnies have taken over my home!

Pis c'est sans compter tous les « side-projects » sur lesquels je bave et rêve et qui me font butiner dans toutes sortes de chemins de traverse – il faut rêver – ça garde en vie et ça maintient le chaos – d'ailleurs, je me suis portée volontaire pour être un chaos créatif ambulant perpétuel – un geste témoin de ma grandeur d'âme et qui vous permet, vous, de mener vos petites vies bien rangées pendant que la balance kharmique « ordre vs chaos » est maintenue en place grâce à nulle autre que mwoua – dites merci à didi maintenant!

Donc une génération spontanée de projets-fœtus qui me détournent de ceux déjà mis au monde et qui attendent, négligés, dans les limbes ou dans le fond d’un sac – cette liste de nouveaux-à-naître qui ne cesse de s'allonger... honteusement... liste sur laquelle j’ai perdu tout contrôle d’ailleurs:

– pantoufles feutrées (see, I've put them on top of the list) – petits animaux feutrés – écharpe très chic en Seacell – doudou pour le pied de mon lit – jeté pour snuggler en écoutant la télé – chapeau en hand-spined hand-dyed of some luxurious slubby yarn - gros poncho pas kétaine – foulards douillets, soyeux et multicolores – des bas, des bas, de toutes les couleurs – un petit pull intarsia pour Jacob – un petit pull à rayures pour Jacob – un cardigan à capuchon pour Jacob – des petits bas deux couleurs pour Jacob – n’importe quoi pour Jacob le temps qu’il est encore petit – de multiples petits tops sexy en soie, en cachemire, en fingering baby alpaca, argh...

nota bene : les ovaires en overdrive sont dangereux et imprévisibles – output de fœtus laineux à la hausse – attention! duck and run for cover

Alors Voilà LE résumé de LA situation: Un sérieux cas de yarn envy! et ce malgré mon pénis psychique – mes hommages à Freud – oui, sincèrement – and too many projects on needles (WIP pour Work in Progress) – je suis fidèle à ma démesure notoire – good things don’t change and crazy redheads stay the same

Tiens, inventons nos codes – baptisons les projets sur aiguilles en PSA – ça me plait – si je suis en retard, c’est à cause de PSA – catchy – j’aime – j’adopte

Et comme si ce n’était pas assez me voilà happée dans la confrérie des tricoteuses obsessives-compulsives

tout ça à cause, rappelons-le, de l'arrivée d'un petit bébé: Jacob

la prémisse de départ

la causa última, raison principale de mon retour aux aiguilles après un hiatus de... 27 ans! vous voyez maintenant ce qu'un petit bébé au look innocent peut faire à une fille au bord de la quarantaine aux ovaires en délire!? DANGEUREUX

alors méfiez-vous - voici ce que ma vie a l'air après 8 mois seulement passés en tant que marraine-fée – ne riez pas!

car sincèrement, je préfère de loin cette petite répréhensible mais oh combien attendrissante « perversion » à n'importe qu'elle autre dépendance tout compte fait

j'ai trouvé ma gang, my calling in life, ma voix-voie d'expression et j'en suis fort aise, nah! – ok, FOR NOW! jusqu’à ce que la prochaine petite passion vienne me captiver – 0-1 – t’as gagné! (tu sais qui tu es pis arrête de te foutre de ma gueule plié en deux dans ton coin)

Longue vie aux tricoteuses-folles-à-lier, JE DIS!


*** Le week-end de la fin septembre passé à tricoter dans la balançoire au soleil au chalet des mes parents est venu me faire oublier tous mes revers (et ceux des autres) – c'est pour dire! et ça me fait rêver à de pastoraux festivals de la laine et d'un chum à houlette – oui oui, un beau petit berger pas banal! – en connaissez-vous? – celui qui a passé à Tout le monde en parle en octobre 2006 n’est plus sur le marché… – domage – mais il a pris le temps d'écrire un livre avant de retourner dans les hautes montagnes - D’où viens-tu berger? de Mathyas Lefebure aux Éditions Leméac) – domage

Pensez-y: unlimited yarn supply? une ferme? un rouet? teindre et filer ma propre laine? des petits moutons dont la seule job est de pousser de la laine, de bêler et d’être cute? je vais arrêter avant de baver partout sur mon clavier et sur ma laine


***fin de l'intermède


Donc récapitulons le délire encore une fois… nota bene: je n'ai pas promis d'être cohérente - j'ai dit d’emblée en ouverture: "Récit pêle-mêle, sans queue ni tête, comme un écheveau de mohair attaqué par un chat" – YOU HAVE BEEN WARNED – alors, ne venez pas brailler là! ok!?


  • j'ai une paire de chaussons de bébé vert pomme de finis – tout assemblés – faut que je prenne des photos pour vous les montrer – You hear, Santa? – MIGNONS! – me so proud – comme un petit paon – Dear Santa, me want/need a digital cam! – Quoi!? Have I been a good girl? Do I have a manageable and reasonable stash? [insert red blushing here] ouiiiiiiiiii!

  • il ne me manque qu'une petite patte à la 2e paire à faire – oui oui, une 2e paire – vous avez bien entendu – arrêtez les gros yeux, bon! – faute avouée à demi pardonnée – et puis, là là là… allez hop! Barbatruc! passe-passe de magnétisme: vous n’avez-rien entendu, je dis – 2e paire? quelle 2e paire?


lame excuse: je n'ai pas eu le choix de faire une 2e paire, pour en tricoter de plus grands, car une femme m'a dit la semaine dernière en prenant les chausons-verts-première-paire-en-vert-plus-clair dans ses mains pour les examiner de plus près: trop petits, ça ne lui fera jamais!

…yipes

argh

darn

déconfiture…

rappellez-vous que I don't readily have access à des petits petons de bébé – Jacob est loin et je n’ai pas d’auto et mon balai volant est en panne – and baby feet-size detailled info, ça n'existe pas sur net – j’ai regardé!

je ne peux pas me fier à mon expérience, for I don't have some malgré mes ovaires en délire – et mes jours de gardiennage sont loin derrière

j'ai même envisagé de partir en courant avec un mannequin grandeur nature – enfin grandeur bébé nature – de chez Rodin aux Galeries d'Anjou

mais je me suis dégonflée – honteuse d'être rendue si bas dans mes plans

Mais vous allez craquer tout autant que moi pour les chaussons:


  • 1e paire: en vert pomme très clair en Regia sock yarn

  • 2e paire: un très beau mauve vibrant et profond avec en contraste a darker shade of olive/fougère – my ultimate fav – réalisés avec une laine norvégienne siiiiiii douce siiiiii belle – Dalegarn Baby Ull – et qui fait que j'ai juste envie de faire des vêtements de bébé – oui, yarn lust, still and again – beware! c'est hautement contagieux


Sergment CouvaArte: (ça mérite un chapitre en soi)

ça m'a pris 48 heures

de mardi à jeudi 48 heures

pendant lesquelles la couvaArte a été épinglée comme une grenouille dans un cours de dissection – pour la bloquer – dans les faits pour tuer la mémoire du « rebondi » de l'acrylique, car on ne peut bloquer de l'acrylique, ce n'est pas une fibre naturelle – do not try this at home 2 soirées de précautionneux pressage et repassage – moi qui DÉTESTE repasser (parlez-en à mes ex) et j'ai actually "fondu" mes pointes d’épingles – ben oui, des épingles du Dollorama – shame on me – scary shit I tell you – leave that to the pros – what was I thinking!??

so, ironing ironique et wet steaming avec une patte-mouille pendant que je m’énerve et que je fulmine et presse et represse et passe et repasse et détrempe dans le sauna de mon propre énervement tout ça

to stretch it to oblivion and bend it to submission without MELTING it:

Submit, Oh thou un-noble and u-nruly yarn and know thy rank and place! Bow down to me, your dominatrix, and call me Mistress Witchalicious!

Tout ce cirque pour mettre la sublime couvaArte « en forme » ma tension étant tout sauf égale – je dois faire un rectangle d’un trapèze – boubou de débutant – trop de temps s’est écoulé entre l’expérience acquise maintenant et mes balbutiements du début de la couvaArte en mars dernier – soit 2 semaines après avoir apris que je serais la maraine du petit Jacob – né le 30 mars à 3h16 – la prochaine couvaArte ne souffrira pas de ce grossier manque d'expérience et de ce pitoyable manque de courage pour détricoter et tout recommencer je dois dire que je suis contente des résultats - je pense que ça devrais faire l'affaire anyway, j’étais tannée de repasser – alors, ça va faire l’affaire

Là, comme je disais j'ai la bordure à faire tout le tour du pourtour

4-5 heures de travail – j'en ai fait la moitié hier – fiou – ne me reste à faire l'autre moitié – si je peux arrêter d'écrire

faisable

gotta do it – do the right thing

je n'ai pas le choix

vendredi et samedi

c’est tout ce qu’il me reste

enfin

presque

presque que juste un petit bout de samedi qui reste, là

courage – tiens bon – un petit verre de pinard peut-être? – ça va aider – très bon, je vous l'assure – first-aid pour tricoteuses désespéreés – ok, peut-être que ça n’aide pas du tout finalement…


enfin, bon, jeudi, je n'avais pas le coeur à ça avec tout le gamazinage que je devais faire: mousseux, carte et papier d'emballage, bas nylons, petit kit marraine-fée pour le baptême, pharmacie, nourriture, argh!

alors, je l’ai, à la place de ça (entendre par ça d’entreprendre de tricoter la bordure) amoureusement dépinglée comme on libère une colombe

l’ai flattée

admirée

mais je l’ai laissée à elle-même

la nuit porte conseil

better behave – not me –YOU! – submit or you will be melted!


J’ai attaqué la bête hier

après une longue hésitation – et un peu de first-aid – on ne sait jamais

bon, j'ai dû détricoter 3 fois le fruit de mon labeur le temps de pogner la twist

ce qui fait que j'ai eu le temps d'écouter Forrest_Gump à Télé-Québec au complet et d’en réécouter le début lors du deuxième passage en boucle

oui oui – 2 fois

ça veut dire dodo à 1h30 du mat, ça

J'ai la grosse boîte, le papier de soie, le papier d’emballage avec tout pleins d'empreintes de petits petons dessus – oui, je me torture moi-même en plus de torturer de l’acrylique – c’est inné je pense

et c’est tout propre et lavé - c'est tout soyeux et luisant et ça sent bon

je n'arrête pas de m'arrêter pour la contempler - sublime couvaArte

au diable la bordure cependant - I won't wash it again! no way!

Segment projet de l'enfer ou projet à faire en enfer, c’est selon: (âmes sensibles s’abstenir)

the aran pullover: no chance in hell I can finish it, to my dismay – et c'est pas la faute au patron ai constaté l'inéluctable jeudi

m'y suis résignée

tête basse

non sans peine – c’est peut-être pour ça que je n’avais pas le courage d’attaquer la couvaArte aussi

car c'est lui, le traître coton, qui a occasionné et mes maux de mains (le coton étant très dur sur les mains – il n'a aucune souplesse, aucun pardon, aucun « spring » – mais J’ADORE le coton malgré toutes ses faiblesses avouées) et tous mes problèmes de taille et de tension et mes petites nuits de tricotage zélé contre la montre – oui – toutes mes petites nuits – c’est lui le coupable, pas moi (this one is for my boss)


  • le dos : fini jusqu'à l'encolure – depuis dimanche le 7 – l’ai commencé fin août – après un été consacré à faire des échantillons de tension qui ne marchaient pas – autre récit pour une autre fois – faute au coton, rappelons-le – rendons à Debbie ce qui lui revient – j’ai encore à relever les mailles pour tricoter la bordure d’encolure – mais seulement après l'avoir assemblé aux épaules – 45 minutes par répèt de pattern pour un total d'environ 15 heures de temps estimé et projeté – mais en temps réel, avec les hésitations, les erreurs, le détricotage, le retricotage, c’est bien plus près du double en fait – aille, c’est mon premier vêtement – mon premier morceau de vêtement – gimme a chance here – et j’ai le mérite de faire ça avec ordre et méthode en compilant mes propres stat – tout ça dans l’intérêt de la science! – you see, guys, I can program too – tout ça dans le but avoué d’expliquer l’accélération de l’espace-temps et la résurgence des trous noirs dans lesquels je semble sombrer souvent

  • le devant: fait jusque sous les bras, so, j’ai encore 4-5 heures de travail à faire - argh! – again, what was I thinking?

  • manches: both casted-on mercredi le 10 dans une bouffée d’optimisme délirant même si le devant n’était pas fini – ai pris cette décision après un appel à l’aide (peste d’erreur dans la version traduite du patron, donc errata non-supporté sur le site – mistake yet again! – bliss, hein!?) toute prise dans l’illusion que je réussirais à tout terminer à temps – yeah, right! – merci à mon ange salvateur à qui j’ai promis une salade de lentilles – ce sera fait – ensuite une soirée de joyeux farfouillage pour déterminer la parfaite augmentation qui ne fera pas de motons disgracieux et qui ne paraîtra pas trop – phase critique – l'ai trouvé toute seule – c'est tellement gratifiant! – tout comme ces heureux temps à l'école primaire à suer sur des devoirs sibyllins – mais j’y ai mis beaucoup de temps – trop de temps: une soirée, entière - une précieuse soirée – là, les deux manches reposent sagement côte à côte sur la même aiguille circulaire (à plat, pas en rond – pas rendue là encore dans mes expérimentations) – je les tricote de front, ensemble: c’est plus long pour faire un rang mais somme toute bien moins déprimant – ça me donne l’assurance que si tout va bien elles DEVRAIENT être pareilles – à moins que je me goure – but lets not invoke that, ok? – estimé de tricot restant à faire sur ça: 4-5 heures de travail sans compter les réajustements inéluctables à rencontrer en cours de parcours

  • la finale: humidification au puish-puish, minutieux épinglage et blocage, repassage et 24 heures de temps de repos/séchage (peut-être davantage, si je me fie à l'expérience couvaArte qui ne finissait plus de chésser) – et ensuite coudre et assembler tout ça: environ 3-4 heures, maybe more – dunno – semble plus complexe à faire que les chaussons – les chaussons sont les premiers items que j'ai cousus et assemblés et ça m'a pris une bonne heure et demie! (par ça je veux dire coudre un item tricoté – je sais coudre – mais pour des portions de vêtements tricotés, je n'avais jamais fait ça avant dimanche dernier – oui, maman, shame on me pour tous ces bords de pantalons…) – et pour finir, lavage final + 24-48 heures passées à sécher

again, no chance in hell

snif

resnif


Tout ce triste épisode, mesdames, messieurs, explique la diversion chaussons de bébé version 1 et 2

que j'ai entreprise par dépit et sur un coup de tête

hence, CQFD (ce qu’il fallait démontrer):

Jacob va recevoir le pull pour Nowel ou pour l'Action de grâces version US - hey, why not!? ce n’est pas bête comme idée – I know I will be giving thanks when it's gonna be over!

(l'ai fait plus grand, do not worry bonnes gens - I'm wisening up as I go)


Je me demande juste si j'ébruite l'affaire :


  • est-ce que je dis aux parents de Jacob que je suis en train de faire un pull et que j'ai manqué de temps? – démesure, démesure, quand cesseras-tu de me torturer?

  • ou bien je ne leur dis pas du tout? – pleutrement ou par surperstition

  • ou bien, est-ce que je pousse l'audace à emballer les pièces telles quelles – avec les aiguilles, les balles de laine, les arrêts de maille et tout et tout pour leur faire la surprise – and brag a little about my work – histoire de leur montrer les résultats de tous mes suants efforts?

  • et ensuite je ramène le tout à la maison pour le terminer? en 2007 de préférence – alors, les fœtus, vos gueules!!


Contente, mais j’suis-t-assez fatiquée, là…

Beau défi

et

très bel accomplissement pour une novice ayant réappris sur le tas à même le champ de bataille et en situation de mayday

me real smug about miself - très fière d'elle la madame

mais contente de pouvoir recommencer à vivre sous peu

enfin, elle espère

Alors, voilà

sans plus d'explications

sans plus d’introductions

sans logique et nulle cohérence

mon entrée im blogland

pour vous

vous qui êtes bombardés de mes courriels intempestifs et de qui j’ai pitié

je fais ça pour vous

pour vous délester de mes délirantes intrusions

et pour me trouver des amis qui trippent « laine » histoire de vous foutre la paix avec mes délires

Et venez pas brailler que c'est trop long – ce n’est pas un courriel – vous n’êtes pas obligés de me lire et encore moins de me suivre dans mon délire

grow up and stop whining

Du fond de mon délire et de mon absence de sommeil, je vous salue tous


Nathalie-the-obsessed-knitting-fairy-god-mother

ps: My greatest admiration goes to the Ultimate Yarn Diva, my inspiration in adversity and kindred spirit, nulle autre que Stephanie Pearl-McPhee aka the Yarn Harlot. To all those who might be tempted to imply that I am giving a French rendition of her wit don’t know mwoua from way back long enough to have come to the realization that I am who I am and that I respectfully bow down to the Ultimate Yarn Diva who showed us all the way. Those who know me from a long time can attest to my integrity and my craziness. They’ve been suffering long enough from both. So shame on you. I hear you. May your socks be turned into frogs. There. I’ve said it. Behold my mighty powers.