jeudi 18 octobre 2007

Suite

Comme prévu, je devrais passer demain soir au Maille-à-parthé de l’Effiloché pour rendre à César ce qui lui revient, en l’occurrence une humble salade de lentilles qui je vous assure n’est pas un troc de droit d’aînesse. En effet, j’ai demandé à l’ange bienveillant ce qu’elle désirait en retour pour m’avoir désempétrée de cette incongruité dans le patron du pull aran de Debbie Bliss et qui fait s’énerver la marraine en moi. C’est ce qu’elle m’a demandé. Alors, c’est ce qu’elle aura.

Je crois qu’elle devrait aimer ma version personnalisée et améliorée de cette recette de Patricia Wells, qui est une de mes favorites, et tirée de son très bon et sans âge Bistrot Cooking. Pour se faire j’ai grillé des aubergines, des champignons et des tomates cerises macérées à l’huile d’olive et au vinaigre balsamique, histoire d’en concentrer les saveurs. J’ai mélangé le tout aux lentilles encore tièdes arrosées d’une vinaigrette bien relevée d’un bon vinaigre de vin rouge italien. J’ai bien sûr goûté au résultat. Ben quoi!? Je devais m’assurer que c’était digne de mon ange salvateur. Mes papilles m’en ont d'ailleurs été reconnaissantes.

Maintenant que je suis délivrée de la tyrannie du tricot en série chronométré, une question demeure sans réponse: que vais-je entreprendre? Je n’ai toujours pas élucidé la chose depuis mon message inaugural. Pour être franche, la situation a quelque peu dégénéré car aux modèles qui me tentaient déjà se sont rajoutés le très chic foulard Clapotis de la designer Kate Gilbert qui enseigne des cours de débutants, des suivis de projets et des ateliers thématiques à l’Effiloché. Je pense le faire en Seacell, comme Ginette l’a fait. C'est tout soyeux. Et puis, je vous ai parlé aussi de cette 2e paire de chaussons entrepris parce que la première paire serait possiblement trop petite? Et bien oui, les chaussons vert pomme sont inexorablement trop petits mais tournure imprévue: la maman de Jacob n’a jamais voulu me les rendre. Elle veut les nouer d’un ruban pour les garder en souvenir du baptême. Je lui ai donc demandé de mesurer les petits petons de son fils et lui ai laissé les minus-chaussons sous promesse expresse de lui produire une paire qu’il pourra porter, ne serait-ce que dans 2 semaines. Y'a mon honneur de marraine en jeu ici. Et c’est fou comme ça pousse vite à cet âge. Il grandit d’ailleurs trop vite en fonction de ma courbe d’apprentissage et ça garde la marraine-fée pas mal essoufflée.

Comme je vous disais précédemment, je pourrais passer aux bas à rayures automnales une fois le petit chausson manquant terminé. J’en trépigne. Tant pis pour les camisoles qui vont être mise en hibernation forcée, et ce, jusqu’au printemps prochain. La voix des bas est plus forte. Qu’y puis-je?

D’ailleurs, je ne me fais aucune illusion sur qui décide ici et sur ce qu'il me reste de libre-arbitre. Mon prochain projet, ce n’est pas moi qui le choisirai, mais bien lui qui me choisira.

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